Last Escape
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 + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV]

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Jayden Lowe
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Jayden Lowe


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MessageSujet: + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV]   + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV] EmptyDim 23 Mar - 7:46

    Vide. Voilà comment se résumait la bibliothèque à huit heures du matin. L'endroit était calme, matinal et surtout silencieux. Il fallait bien s'y attendre, non ? Les gens n'étaient pas très matinaux dans l'hôpital, sauf les médecins et les psychologues. La plupart des patients étaient encore trop craintifs pour sortir de leur chambre à une heure pareille, par peur de se faire renvoyer dans celle-ci. Mais naturellement, il y avait quelques exceptions... Bien installé à une table du fond dans la bibliothèque, il y avait un jeune homme qui se tenait face à un échiquier, seul à sa table pour deux lisant un bouquin de volume moyen. Le jeune homme lisait tranquillement dans son coin, son ouvrage ouvert déposé sur la table, les bras croisés sur celle-ci également… Faut croire qu'il s'était préparé à un avant-midi des plus "palpitante"... Et bien non, en fait ce n'était pas vraiment par choix qu'il était venu ici. Et s'il c'était apporter tout ce truc, c'était justement pour éviter de s'ennuyer... Pourquoi un échiquier ? Aucune idée, il était là à son arrivé mais pourtant, il le garda avec lui. Pourquoi? Parce qu’il adorait ce jeu, même s’il jouait seul la plupart du temps, il aimait ça. Lorsqu’il jouait avec un autre, il gagnait presque tout le temps et ça le ramenait au point de départ : jouer seul. Il n’allait pas se plaindre non plus hein. Mais bon, commençons par le début de cette magnifique matinée !

    Il devait être aux alentours de sept heures du matin, peut être un peu plus tôt, lorsque Jayden s’était réveillé avec un sursaut, en sueur dans ses couvertures. La respiration haletante, il se redressa dans son lit, se frottant le visage avec ses mains pour les passer finalement dans ses cheveux. Il avait encore fait ce foutu cauchemar… Depuis qu’il était entré dans cet hôpital, il n’avait que fait peu de nuit entière, sans le moindre cauchemar ni le moindre réveil. Sinon, c’était toujours la même chose : un mauvais souvenir, une mauvaise pensée, un réveil en sursaut. Il resta assis en indien dans son lit pendant quelques minutes, sans bouger. Ça ne lui servait à rien d’essayer de se rendormir, de toute façon il se réveillerait probablement encore… Lentement, il c'était levé pour se rendre à la salle de bain. Le plancher dans le corridor était glacial et il y semblait y régner une certaine froideur, comme tout les matins depuis son arrivé. Il prit une douche rapide -pas parce qu'il avait peur de prendre des douches, hein, seulement pour se réveiller un peu- avant de retourner à sa chambre pour se préparer: une nouvelle journée commençait, une journée sûrement similaire aux autres... L’autiste enfila une paire de jean grisâtre noire lignée verticalement, style quelque peu « skinny », un trou sur le genou gauche, un peu taille basse retenue par une ceinture de cuir noir –décoré par son éternelle boucle de ceinture « chaîne stéréo »-. Il enfila une sorte de chemise au corps avec des manches trop longues pour lui et mis par-dessus une petite veste sans manche, avec un capuchon, un peu moulante également. Habillé ainsi, il était craquant. Après avoir enfilé ses vieilles converses noires, il alla faire un petit tour à la cafétéria, emportant avec lui un vieux livre qui traînait dans sa chambre.

    Ce fut dans la cafétéria, après avoir « avaler » une pomme et un muffin aux raisins qu’il fût un peu déstabilisé. Pour le peu de personnes réveillées ce matin là, il a fallu qu’il tombe sur un imbécile… Un cas assez instable en fait. Alors qu’il tentait de lire tranquillement son livre tout en croquant dans sa pomme, l’autre commença une crise et repoussa le gardien qui le retenait contre la table de Jayden. Un Jayden très concentré dans sa lecture, perdu dans sa bulle. Le jeune homme eût un mouvement de répulsion et recula brusquement sa chaise, ses yeux écarquillés sous la surprise. Il regarda l’autre se débattre dans les bras du gardien qui l’intimait de se calmer, son cœur battant fortement dans sa poitrine. Pendant un instant, il fut tenter de porter sa main à son collet et serrer fortement les tissus de ses vêtements entre ses mains mais il réussit à se contenir. Il jeta sa pomme dans la poubelle et préféra partir. Pas question de faire une crise maintenant, ici. Et ce n’était rien comparé à ce qu’il avait déjà vécu, ce petit sursaut. Il erra un moment dans les couloirs, finissants par s’asseoir dans l’un deux pour continuer sa lecture… mais il n’y resta pas longtemps car les médecins et les psychologues étaient dans le coin, ne le voulant pas dans leurs pattes. C’est comme ça qu’il finit par aboutir dans la bibliothèque, après tout c’était plutôt logique de venir lire dans cet endroit… À peine fût-il entré qu’il se sentit le regard noir du bibliothécaire, lui intimant de ne pas parler en ces lieux… Et que pouvait-il bien dire de toute façon ? Il n’était pas schizophrène et ne souffrait pas de dédoublement de personnalité, il était autiste !

    C’est comme ça qu’il s’installa au fond de la bibliothèque, près d’une fenêtre. Sur la table, il y avait un échiquier poussiéreux qui était sûrement là depuis un moment. Il passa ses doigts fins sur celui-ci, un léger sourire apparut sur ses lèvres. Son jeu préféré… Jayden s’installa à la table et recommença sa lecture une fois de plus. Les rayons du soleil matinal éclairaient doucement son emplacement, donnant un effet lumineux au jeune homme, comme si un halo l’entourait. Les minutes passèrent et enfin une heure, ensuite les gens commencèrent à circuler dans l’hôpital, la bibliothèque en accueillait de plus en plus. Elle n’était pas encore pleine, mais la vie était un peu plus présente à cet instant. Avec ses cheveux joliment décoiffés et ses quelques mèches lui tombantes devant les yeux, son air quasiment concentré ne le rendait qu’encore plus mignon à cet instant. Tellement qu'il ne réalisa pas tout de suite la présence d'une personne qui s'approchait de lui, devant lui... Du moins jusqu'à ce que cette personne prenne place sur la seconde chaise de sa table.

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Desmond Hernandez
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MessageSujet: Re: + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV]   + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV] EmptyLun 24 Mar - 8:39

    Son cadran avait sonné à trois heures du matin. Et il avait paniqué. Cet incessant bruit répétitif, ce «bip» sonore et agressant, il n'arrivait plus à le faire s'arrêter. Il était encore endormi, il n'avait pas envie de sortir de ses draps pour aller retrouver ce foutu cadran qu'il ne savait même plus où il était. S'il avait pu le remettre à sa place la veille au soir… mais non. Et puis aussi, pourquoi il sonnait? Il ne pouvait pas être midi encore, il n'avait l'impression de n'avoir dormi qu'à peine quelques heures. Il rabattit presque violement ses draps par-dessus sa tête, grognant légèrement, essayant d'oublier le bruit pour réussir à s'endormir à nouveau. Mais en vain. Nouveau grognement, et il repoussa avec autant d'énergie ses draps, sortant du lit. Il marcha de mémoire jusqu'à l,endroit où se trouvait l'interrupteur pour allumer la lumière, et lorsqu'il remonta ce dernier, en un instant, la pièce fut baignée d'une vive lumière blanche, bien trop éblouissante pour l'heure peu avancée de la journée.
    Ça y était, il était maintenant réveillé.
    Il cligna quelques fois des yeux, ses pupilles cherchant à s'habiter à cette lumière si soudaine qui faisait grand contraste contre la noirceur du sommeil. Et quand il pu régler ce détails, son esprit vint à ramener au premier plan l'incessante sonnerie. Il chercha des yeux le réveil, pour enfin l'apercevoir sur l'étagère qui ornait le mur opposé à son lit. Soupir, de soulagement, mais aussi parce qu'il se trouvait idiot de l'avoir mis là. Il appuya sur un simple bouton, et le bruit cessa. Ce sourire s'étira doucement sur ses lèvres, alors qu'il écouta avec enchantement le silence. N'y avait-il rien de plus beau à l'oreille que l'absence totale de bruits? …si, en fait. Mais à trois heure du matin, alors qu'il n,avait envie que de dormir encore, rien d'autres ne comptait plus que ce silence.

    Et il retourna s'étendre dans son lit, une fois la lumière fermée, et tenta de retrouver les bras de Morphée qu'il avait perdu quelques instants plus tôt. De longs instants passèrent, mais c'était trop tard, il était bien réveillé à présent. Il ragea intérieurement, avant de recommencer son manège, de repousser les draps, et d'aller rallumer la lumière. Il n'avait dormi à peine que quatre petites heures, et il savait très bien que ce soit, il tomberait de fatigue bien assez tôt, ce dont il n'avait pas envie. Ce dirigeant vers les grandes fenêtres qui occupaient un mur complet de sa chambre, et repoussa les rideaux qui empêchait la lumière de la lune de pénétrer. Il fixa celle-ci quelques instants, avant que son regard ne se plonge vers le paysage environnant. Il n'avait pas encore prit le temps d'observer les environs depuis qu'i était arrivé ici, soit deux petites (mais qui lui parurent aussi longues qu'une années entière) semaines. Ça faisait changement du New York auquel il était habitué, mais pas nécessairement pour le mieux Ici, il était cloîtré à rester entre les murs de la bâtisse, ou à l'intérieur du périmètre extérieur de l'endroit. Plus de sorties dans les clubs la nuit, plus de nuit passées à marcher dans les rues de la ville, alors que celle-ci se voyait rayonnantes uniquement grâce aux multitudes de publicités. Plus de nuit étendu dans l'herbe de Central Park, à observer le ciel, enlacé dans les bras de Wayne. Non, ses nuits, il devait les passer ici.

    C'était certes tout de même mieux que la prison, mais c'était aussi une autre sorte de prison, les habits orange et les murs complètement gris et mornes et moins. Ce qui en soit, était déjà un avantage… Mais il aurait préféré que le procès fonctionne mieux, ce n'était pas ce qui avait été prévu. Wayne lui avait dit qu'on le mettrait sûrement en probation, qu'on lui ferait passer des tests psychologiques… mais il n'avait jamais été question d'aller dans une école pour fous en Allemagne ! Pourtant, c'était arrivé. Et maintenant, il le détestait. Wayne, il l'haïssait, pour ça, parce qu'il ne pourrait plus l'embrasser, parce qu'il ne pourrait plus rester de longues heures dans ses bras… Pourtant, avant d'être ici, sa relation avec lui s'était encore détériorée, alors cet envie soudaine de l'avoir lui n'était-elle pas simplement parce qu'il se retrouvait ici, loin de tout ceux qu'il connaissait, aimait, entouré de pur inconnu. Qu'il avait besoin d'aimer, de se sentir aimé…
    Il détacha finalement son regard des grandes vitres, décidant de s'habiller et d'aller voir s'il n,avait pas quelque chose à manger à cette heure-là. Il retira le simple pantalon style jogging qu'il portait pour dormir pour enfiler un jean juste assez resserré aux chevilles pour créer cette multitude de plis. Le jeans n'était pas particulièrement ajusté, et il le portait en général légèrement bas. Un polo noir en guise de chandail, très simple, surmonté d'une veste avec un rayé [très léger quadrillé] bleu royal et noir. Il tenta vaguement de coiffer ses cheveux, avant d'abandonner au premier essai et de simplement se décider à tuque, d'un gris bleu. Il hésita à enfiler une belle paire de chaussure classes, ou sports, mais opta finalement pour cette paire de converse qui, avec l'usure du temps, était devenue confortable. Il n'avait pas la réelle envie de faire un quelconque effort pour son look ce matin, alors les souliers classes pouvaient attendre demain. Il prit son portefeuille, qu'il glissa dans la poche arrière de son jeans, et porta l'une de ses paires de lunettes de soleil à son visage. Aucun regard dans le miroir pour voir s'il était correct, il s'en fichait bien, à ce moment-là. Et puis de toute manière, il l'était…

    Il se rendit à la cafétéria, alors que l'horloge indiquait en chiffres lumineux l'heure de quatre heure moins le quart, mais devant les quelques plats proposés, il n'eut envie d'aucun et se contenta de se servir un café qu'il mit bien près d'une demi-heure à boire. La salle était vide, et la seule présence qu'il y avait était celle de l'unique employée qui s'affaissait déjà à faire les repas pour l'heure où tous les patients viendraient prendre leur petit déjeuner. Et en bruit d'arrière fond, une radio allumée au loin, et cette dame qui de temps en temps, fredonnait doucement les chansons… Desmond s'était simplement trouvé un journal, datant de la veille, abandonné sur une table, et c'était mis à le lire avec un désintéressement bien présent. Il s'arrêtait ainsi au hasard sur une page, pour en lire quelque ligne sans réellement se soucier de ce que le texte racontait…

    Et il se sentait seul, là, dans la cafétéria vide. Et l'envie, de nouveau, lui prit de revoir Wayne. Ou pire, de faire une demande d'appel à la cour pour un transfert, à la limite, dans un centre de New York. Il vers quatre heure et quart, presque et vingt, il se leva, bien décidé à se rendre au secrétariat pour obtenir l'adresse à laquelle il pourrait envoyer sa demande d'appel à la cour. Il attendit sans rien faire d'autre que simplement attendre jusqu'à six heure devant le bureau de la secrétaire, pour simplement se faire dire, lorsque celle-ci daigna enfin arriver et commencer sa ajournée de travail, qu'elle n'avait pas accès à ces documents, et que pour obtenir cette adresse, il devrait aller en faire la demande au directeur de l'établissement, qui pourrait, lui, vérifier dans son dossier. Desmond eut beau chialer, lui dire qu'il attendait ici depuis bientôt une heure et demi, elle ne pouvait rien y faire, et il fut contraint de monter au premier étage pour encore attendre. Il prit son temps, doutant sérieusement qu'un directeur viendrait se pointer à six et le quart un matin. Et le Des' se cogna à la porte fermée d'un bureau aux lumière éteintes à six heure trente sept minutes précises. Soupir.

    Qu'allait-il faire de sa journée maintenant? Attendre que le directeur arrive? Attendre qu'il aille le temps de le voir? Attendre qu'il trouve la simple adresse qu'il cherchait…? C'était bien la pire chose qu'il reprochait à l'établissement : il n'y avait rien à faire. Les journées étaient longues, l'ennui était présent. Ils ne pouvaient pas sortir, s'amuser, ils se devaient de rester sous la supervision constante de psychologues, à passer des tests divers comme s'ils se retrouvaient à n'êtres que les patients d'expérimentations.
    Vers huit heure moins le quart, alors qu'il eut fait près de six fois le tour complet du premier étage à pied, que près de six fois, il se soit cogné face à cette porte fermée et se bureau abandonné, lui-même abandonna. Il décida de trouver par lui-même, de s'arranger par ses propres moyens. Il irait écrire à Wayne. Et puis… il en avait envie. Et il lui demanderait de faire appel à la court pour lui, parce que de New York directement, et par celui qui était en soit son avocat, ce serait bien plus facile. Il descendit les escaliers pour se retrouver au centre de l'endroit, et décida d'entrer à la bibliothèque, de demander papiers et crayons et de se trouver un endroit confortable pour rédiger sa lettre. La bibliothécaire le regarda d'un drôle d'œil alors qu'elle lui remis ce qu'il lui avait demandé, ne manquant pas de lui intimer d'avance le silence, et de réprimander quelques-uns autour qui chuchotaient bassement. Desmond sourit doucement, avant de s'éloigner d'elle. Il chercha une table éloignée du brouhaha créé par la bibliothécaire elle-même, alors qu'elle ne cessait jamais de parler, demandant sans cesse aux autres de se taire. Elle pourrait déjà commencer par le faire elle-même, ^ç'aurait été un bon début… pensa Desmond.

    Son regard s'arrêta finalement sur une petite table au fond de la bibliothèque. La table semblait décorée d'un grand échiquier, et, assis, un garçon plutôt mignon. Il sembla presque aussitôt oublier Wayne, et l'envie de lui parler fut assez grande pour qu'il se dirige devant, vers cette table, et prenne place à la chaise qui faisait face au jeune homme. Il lui sourit doucement, avant de prendre le crayon et d'écrire sur la feuille encore vierge ces quelques mots :

    Citation :
    Je peux jouer?

    Puis il fit glisser le papier et le crayon vers le jeune homme, tournant la feuille dans le sens où il pourrait donc lire ce qu'il venait d'écrire...

    En fait, il y avait réellement longtemps qu'il n'avait joué à ce jeu, et s'il comprenait les règles, il n'avait toutefois jamais réellement été doué. Mais il n'avait trouvé rien d'autre pour l'aborder, et puis cela, déjà, ce n'était pas si pire comme entrée de jeu?
    Nouveau sourire, il en vint à croiser les bras sur la table, attendant vraisemblablement qu'il joue… Après tout, c'était devant lui que les pièces blanches étaient disposées.


    [Ce qu'il porte : X]
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Jayden Lowe
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MessageSujet: Re: + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV]   + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV] EmptyLun 24 Mar - 10:31

    Heureusement qu’il ne s’était pas réveillé encore plus tôt ce matin là, il se serait mortellement ennuyé, déjà que c’était un peu le cas. Il aurait bien aimé aller rendre visite aux personnes qu’il connaissait déjà dans l’hôpital mais il se doutait qu’une visite aussi matinale soit la bienvenue dans certains cas. Et puis qui sait si ses compagnons étaient dans leur chambre, après tout ça ne leur était pas interdis d’aller dormir ailleurs… Tant qu’ils restent dans l’hôpital, bien entendu. La dernière fois qu’il avait passé un avant-midi complet dans la bibliothèque, c’était seulement pour échapper à un médecin qui avait l’affreuse intention de lui faire une prise de sang mensuel. Il c’était caché dans le fond de la bibliothèque avec son Ipod, attendant que son tour passe et que le médecin décide d’abandonné sa requête pour ce mois-ci… Malheureusement, ça n’avait pas été le cas. Un gardien qui passait par là l’avait dénoncé assez rapidement, au plus grand malheur de Jayden, et celui-ci l’avait même traîné de force jusqu’à l’infirmerie pour qu’il affronte une nouvelle fois Madame Seringue, cette chose froide et douloureuse qui s’enfonçait dans votre chaire sans le moindre répit et qui transperçait votre veine soit pour en retirer le sang ou pour vous transmettre un sérum quelconque… Non, décidément il détestait les aiguilles. Juste en apercevoir une sur une affiche le rend mal à l’aise. Depuis ce jour, il ne venait qu’à la bibliothèque pour lire un bon livre car se cacher dans cet endroit, c’était pas une très bonne idée. C’était calme et reposant… mais pas assez pour se faire foutre la paix une fois pour toute.

    Bref, nous voilà donc en compagnie du jeune autiste dans cette grande pièce remplie de vieux livres et de poussière, attendant tranquillement que la matinée passe ou qu’il se trouve quelque chose de mieux à faire. D’autres jeunes avaient finis par arrivés mais aucun d’eux ne semblait attirer l’attention de Jayden, celui-ci fortement concentré dans la lecture de son bouquin. Il entendit vaguement la vieille dame rabougrie qui surveillait l’endroit intimer d’autres jeunes de se taire et dire les consignes habituelles aux nouveaux arrivants dans la bibliothèque mais il ne leva même pas la tête pour voir s’il connaissait quelqu’un. Peut être qu’il aurait dû, après tout, regarder autours de lui à cet instant pour voir si un de ses copains étaient finalement venu à son secours pour l’empêcher de tomber dans sa bulle et dans son ennuie mortelle du moment… mais non. Il était trop tard de toute façon, il était déjà perdu dans ses pensées lorsqu’un jeune homme qui aurait sans doute attiré son attention s’il ne s’était pas « absenter » d’esprit venir vers lui, s’approcha de sa table pour s’y installer. Non, Jayden était trop préoccupé par son « monde » en ce moment. Il n’avait réalisé que la présence de l’autre en apercevant un peu d’ombre surgir de nulle part devant lui, sur la table mais encore là, tout ça était vague pour lui.

    Jayden s'était un peu crispé en entendant la chaise devant lui se faire tirer soudainement mais pourtant, il ne daigna même pas lever les yeux vers le nouvel arrivant lorsque celui-ci s'installa à sa table. N'oublions pas qu'il était perdu dans sa bulle avant que l'inconnu arrive donc c'était à peu près normal qu'il soit "surpris" de son mouvement. Il continua de lire son livre silencieusement, essayant de ne pas trop penser à la présence. Il était indifférent ? Possible, mais disons qu'il ne s'attendait pas vraiment à ce que l'autre lui adresse la parole. Ils étaient dans une bibliothèque, fallait pas l'oublier. Sans doute qu'il n'avait plus de table libre pour l'autre et que celui-ci voulait lire ou écrire un truc... Tout en essayant de replonger dans son livre, Jayden tenta de ne pas trop sentir son attention dérivée sur l’inconnu… du moins jusqu’à ce qu’il aperçoive une feuille de papier dans son champ de vision glissé par le nouveau en sa direction. Son regard passa de son bouquin aux simples mots écris sur le papier : Je peux jouer ? Le jeune homme regarda l’échiquier, puis de nouveau la feuille. Alors il lui proposait de jouer aux échecs… Après quelques secondes d’hésitation, il leva enfin ses yeux bicolores sur le jeune homme devant lui, le fixant de son regard perçant pendant quelques secondes. Le jeune homme devant lui avait un joli sourire aux lèvres, un sourire auquel Jayden hésita à répondre, sans vouloir l’offenser de ne pas se montrer aussi amical dans un sens. Son regard bicolore en disait un peu plus long, laissant entrevoir de la surprise dans ses beaux yeux, la surprise de se faire aborder comme ça, de cette façon. Il ne s’y attendait pas, il fallait l’avouer. Il étira finalement son bras fins pour saisir le crayon et écrire à son tour une phrase presque insignifiante mais sans dénuée de sens :

    Citation :
    Si tu veux.

    À son tour, il fit glisser la feuille sans le moindre froissement en direction du garçon en la retournant vers lui pour lui permettre de lire, le crayon sur la feuille. Il referma son bouquin, en prenant soin de plier légèrement le coin de la page du haut pour ne pas perdre l’endroit où il était rendu. Repoussant doucement son bouquin vers le côté de la table, il regarda l’échiquier pendant un instant et fit avancer son premier pion blanc. Vous vous demandez sans doute comme cela se faisait-il que Jayden Lowe acceptait de jouer au échec avec un gars qu’il ne connaissait pas du tout, même qu’il ignorait son existence jusqu’à cet instant précis ? En fait, il l’ignorait lui aussi. Sans doute qu’une partie d’échec ne lui ferait pas de mal et qu’il en profitait, pour une fois que quelqu’un voulait bien faire une partie contre lui. Il ignorait si l’autre savait jouer ou s’il était doué, de toute façon il allait sûrement le savoir dans les instants qui allaient suivre. Il croisa ses bras sur la table, une fois de plus et attendit à son tour que l’autre bouge son premier pion. Et de plus, ils ne parlaient pas, ce qui donnait un avantage secret de plus à Jayden de bien vouloir participer. En temps normal, il n’aimait pas trop faire d’activité avec les gens qu’il ne connaissait pas, aller savoir pourquoi, car il ne se sentait pas vraiment à l’aise en leur compagnie. Du moins jusqu’à ce qu’il arrive à les connaître mieux. Sinon, il préférait ne pas trop parler en leur présence, histoire de les voir réagir, de savoir quoi pensé d’eux et surtout s’il avait des chances de s’entendre avec eux. Non, ce n’était pas un « évaluation » ou une façon de mieux les jugés, il n’était pas hypocrite ou stupide au point de croire qu’il était trop bien pour eux. C’était la seule façon pour lui de ne pas se sentir oppresser en compagnie des autres, d’apprendre à leur faire confiance et d’être capable de leur parler librement. Bref revenons à nos moineaux. Laissant dériver son regard mystérieux sur le nouveau venu à sa table, il en profita pour l’observer discrètement un moment. Il avait bien le droit, non ?

    Pas de doute, le jeune homme devant lui devait être un sérieux tombeur. Il se sentit presque chanceux d’avoir été aborder par lui en ce moment, mais il préféra éloigner cette pensée de son esprit, ne voulant pas avoir l’air encore plus troublé qu’il l’était déjà. C’était quelqu’un qui savait comment s’entretenir, il n’y avait pas de doute là dessus non plus. Le nouveau venu était plus musclé que lui, quoique ce n’était pas difficile à battre de son côté, avec ce teint halé que tout le monde pourrait envier. Jayden se doutait grandement que le « sex appeal » de son nouveau compagnon d’échec devait être bien développer, comme le sien mais d’une manière différente. Lui était il séduisant, sexy d’après les autres et il attirait les autres parce qu’il semblait mystérieux, calme et un peu distant –pas de veines-. Mais le gars devant lui, il était carrément…woah, enfin, vous comprenez. Et il ne pouvait pas le nier. Il ne pouvait pas vraiment détaillé son visage car l’inconnu portait des lunettes de soleil… pourquoi au fait ? Ils étaient à l’intérieur, il n’y avait pas de soleil. Et ce n’était sûrement pas dans la bibliothèque qu’ils allaient « bronzés ». Bref, les traits du jeune homme devant lui étaient virils et masculins mais tout en gardant une certaine douceur. Il ne pouvait pas voir ses yeux, car justement les lunettes les cachaient mais il n’était pas pour lui demander de les retirer juste pour savoir la couleur de ses iris… Tout en attendant que l’autre finisse par jouer à son tour, il conclu que l’inconnu devait être un peu plus âgé que lui. Après quelques secondes d’observation discrète, il finit par poser son regard ailleurs, sur le jeu d’échec par exemple… Un silence plana soudainement entre les deux jeunes hommes, un silence qui n’était pas agréable ni désagréable aux oreilles de Jayden. Bien qu’il se sentait un tout petit peu embarrassé, comme à son habitude face aux gens qu’il ne connaissait pas, son visage restait le même, quoiqu’un légère lueur de curiosité mélanger à de la méfiance presque imperceptible luisante dans ses yeux bicolores.

    Il se mordilla la lèvre inférieure doucement. Il hésitait à « engendrer » la discussion sur le papier avec l’autre. Il avait toujours eu du mal à commencer un sujet et à le poursuivre avec des nouveaux arrivants. Ses copains lui disaient souvent qu’il était trop méfiant, trop disant avec les autres. Pas insensible –enfin, ça dépendait de la situation- mais les autres avaient de la difficulté à percer sa carapace, à le découvrir entièrement, savoir comment il était vraiment au fond de lui. Oh ce n’était pas négatif, même que ça le rendait encore plus mystérieux et parfois attachant. Seulement, vu son trouble d’autisme de haut niveau, ce n’était pas des plus évident pour lui de se montrer hyper attachant dès les premières salutations. Lui laissez du temps, le laisser y aller à son rythme. Il y avait des chanceux qui arrivaient à gagner sa sympathie –malgré que ce n’était pas très difficile- et sa confiance après quelques heures seulement, et d’autres qui devaient attendrent quelques jours, quelques semaines… Mais bon, c’est bien ce qui le rendait unique, pas vrai? Et qui sait, peut être que celui-là allait arrivé à les gagner, sa sympathique et sa confiance, en quelques heures...
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MessageSujet: Re: + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV]   + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV] EmptyLun 24 Mar - 21:47

    Il aurait été faux de dire qu'il avait aperçu l'échiquier en premier. Non, son regard avait d'abord glissé sur le jeune homme qui était assis derrière ce dernier. Et il l'avait, quelques instants à peine, observé, avant que la pupille de ses yeux glisse rapidement sur l'échiquier. Un échiquier. Sur l'instant, ça lui avait fait naître cette pointe de sourire contre ses lèvres. Il se rappelait bien les nuits qu'il avait passé à jouer à ce jeu, quand il avait seize ans. Les nuits passées chez Wayne, alors que ni l'un ni l'autre ne voulaient dormir, et qu'ils n'avait trouvé rien d'autre à faire que de jouer à ce jeu.
    C'était ainsi que Desmond avait appris les règles. Wayne les lui avait montrées. Ce dernier n'était pas si pire que cela à ce jeu de logique et de stratégie, mais si Des' avait eu cette certaine facilité à comprendre et se rappeler de mémoire les règles, il n'avait jamais été bon au jeu. C'était à croire qu'il ne possédait pas d'esprit de logique et de stratégie. En fait, il n'arrivait tout simplement pas à prévoir d'Avance les coups, à prévoir un moyen de faire tomber le roi de son adversaire. Il cherchait d'abord et avant tout à manger le plus de pions possibles, se fichant bien de mettre à découvert telle ou telle pièces qui plus tard aurait pu lui être utile…
    Et presque à chaque fois, il perdait. Ou bien, il réussissait à gagner quelques fois, alors que Wayne avait commis une erreur, ou simplement parce qu'il le laissait gagner.

    Mais bien vite, il avait quitté la planche marbrée des yeux pour les reposer sur le garçon. Ce dernier semblait absorbé dans la lecture d'un volume quelconque, et ainsi dans son monde ou celui de livre, il ne serait pas contre l'idée que Desmond l'observe un peu. Et puis d'ici, avec l'angle des grandes bibliothèques remplies de livres divers aux allures tous ennuyeux, si jamais il relevait le regard, il ne le verrait peut-être même pas, alors il ne pourrait pas montrer d'objection quelconque…

    Il est vraiment mignon, et plus encore. Il semblait séduisant, intrigant, mystérieux. Il avait ce petit quelque chose, indescriptible, qu'il n'avait pas à cerner, mais qui faisait qu'il ne pouvait pas lâcher son regard du jeune homme. Il semblait si…bien? Calme, reposé, serein. Ce teint plus pâle qui semblait ajouter à la douceur de ses traits… En fait, il était près du contraire physiquement de ce que lui était, mais c'était à rajouter aux choses qui sur le coup avaient immédiatement créé cette certaine attirance qu'il perdait soudainement sur le jeune homme.
    Et parce que Desmond n'était pas du genre à rester là, dans l'ombre alors que quelqu'un pourrait possiblement l'intéresser, il s'était finalement approcher, souriant, et sans réellement demandé, avait pris place face à ce joli inconnu. Il avait légèrement froncé les sourcils, alors que ce dernier ne relevait même pas la tête alors qu'il prenait place devant lui. Il crût un instant qu'il se foutait de lui, qu'il l'ignorait, ou un truc comme ça. Mais il n'abandonna pas, et posant son regard à nouveau sur l'échiquier, il se dit que ce serait une manière un peu plus subtile qu'un simple salut suivi des présentations habituelles pour engager une conversation. Et plus que juste parler dans un endroit où justement la conversation était interdite, ça leur ferait une certaine activité… Encore là, c'était à condition qu'il accepte, ou simplement même qu'il daigne lui répondre.

    Il avait entrouvert la bouche, comme pour lui demander verbalement si une partie l'intéressait. Mais l'entende, à l'autre bout de la bibliothèque, de la vieille dame qui, une fois de plus, rappelait à l'ordre de se taire à plusieurs patients, lui fit changer d'idée. Il avait attrapé le papier et le crayon qu'il venait de déposer sur la table, juste à côté de l'échiquier. Il avait simplement, écrit, dans le haut complètement, s'il pouvait jouer. Sa calligraphie n'était pas particulière belle, et il mélangeait les lettres cursives avec celles carrées. Mais le tout restait assez visible pour que quelqu'un, n'était pas habitué à lire sa manière d'écrire, puisse la comprendre toutefois...

    Et il avait glissé la feuille vers l'autre garçon, espérant cette fois une réaction, espérant une réponse positive, parce que ne fut-il, encore plus, il l'intriguait.
    Son sourire s'agrandit alors que l'autre releva finalement le regard. Puis ses yeux croisèrent ceux du garçon. Et pendant un instant, il s'arrêta de respirer. C'était la première fois qu'il voyait de tels yeux. Il resta plongé dans ces derniers, ne sachant plus trop quoi faire, admirant simplement cet élément qui à lui seul, donnait doublement plus de charme au jeune homme. Il resta ainsi, fasciné, comme s'il était face à une œuvre d'art. Et puis, encore plus que la couleur différente des deux iris, il y avait ce que dégageaient ces derniers. Ils étaient si brillants, intense…
    Il se reprit finalement, se rendant compte qu'il devait certainement le dévisager, ainsi, son regard plongé dans le sien. Mais il ne pu toutefois porter son attention autre part, comme si avec ce détail, l'inconnu devant lui venait complètement de le charmer. Il l'observa prendre le crayon, sans rien dire, silencieux. Il l'observa écrire, toujours silencieux. Et, encore silencieux, l'observa retourner la feuille dans sa direction. Il garda quelques instants son regard sur celui devant lui, avant de le baisser sur la feuille. Trois mots, voulant dire qu'il était plutôt d'accord. Et puis, il se sentit un peu gêné face à la calligraphie que celui-ci avait. Elle était simple, et jolie, bien plus lisible que la sienne, qui faisait très bouillon en fait…

    Il remonta son regard vers l'autre, souriant doucement, et l'observa bouger son pion. Vint son tour, où Des' mit quelques instants à regarder simplement l'échiquier, essayant de tenter de déterminer une quelconque stratégie, mais abandonnant en en voyant bien qu'il n'y arrivait pas, et encore moins compte tenu du fait qu'il y avait plusieurs années depuis qu'il avait joué sa dernière partie. Il bougea un simple pion à son tour, le faisant avancer de deux case.
    Il se demanda si l'autre était bon à ce jeu, mais il était clair qu'au départ, il devait certainement être meilleur que lui-même. Il n'osa toutefois pas lui demander son niveau, de peur qu'il lui retourne la question, il qu'il refuse de continuer à jouer cette partie, se rendant compte que Desmond était loin d'être bon à ce jeu, et que ce serait certainement partie gagnée facilement…

    Il l'observa encore quelques instants, avant de reprendre la feuille et son crayon, décider à engager, à l'écrit, une sorte de conversation. Il tenta de s'appliquer un peu plus à sa calligraphie, sans portant réussir à n'en produire une tout à fait belle.
    Il tourna la feuille, afin que l'autre puisse voir ce qu'il y avait d'écrit :

    Citation :
    Je te dérange pas j'espère… C'est bien comme endroit, le centre je veux dire? Au fait, moi c'est Desmond.

    Bon, il était accordé que pour un début de conversation, c'était un peu raté. Mais engager une conversation sur papier était bien plus difficile qu'à l'oral…
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Jayden Lowe
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MessageSujet: Re: + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV]   + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV] EmptyMar 25 Mar - 0:32

    Jayden observa le jeune homme devant lui, attendant qu'il bouge son pion. Pendant un instant, il lui avait semblé que l'autre avait hésité à jouer mais il avait finalement opté pour un coup simple. Jayd' ne pouvait dire si c'était par stratégie ou simplement qu'il ne savait pas quoi faire, il préféra garder cette remarque pour lui. À quoi cela lui servirait, de toute façon, de lui poser cette question ? À rien, justement. Il pencha légèrement la tête sur le côté lorsque vint son tour de jouer. Rapidement, son cerveau calcula une certaine manoeuvre, puis une deuxième. Posément, il avança un de ses pions de deux cases également. C'était aussi un coup simple mais plutôt efficace, si l'on connaissait les bonnes méthodes pour jouer. Il était doué, Jayden, mais il n’était pas un as. Et l'adversaire du moment, il ne le connaissait pas du tout donc impossible de déterminer si celui-ci allait le battre les doigts dans le nez ou si c'était Jayden qui allait lui donner une raclée. C'était à voir mais pour l'instant, le jeu s'annonçait plutôt "bien" pour tout les deux. Et puis la présence de l'autre commençait confusément à l'intriguer, sans néanmoins être une mauvaise chose pour Jayden, à son insu évidemment. Il ne savait pas vraiment la raison du « pourquoi » le jeune homme était venu vers lui et non vers un autre qui aurait sûrement eût l'air plus distrayant et moins renfermer dans sa bulle, comme lui, et c’était justement le fait qu'il ignorait la réponse qui le rendait... perplexe, un peu distant.

    Il le regarda écrire de nouveau sur la feuille qu'ils venaient de s'échanger, une fois de plus. Décidément, cette "discussion", si elle survivait au tempérament de Jayden, allait sans doute devenir intéressante. Juste la façon dont ils se "parlaient", c'était presque amusant à voir. Toutefois, le jeune autiste était encore hésitant face à l'inconnu. Pas qu’il l’intimidait, loin de là, mais seulement... il n’avait jamais rencontré une personne qui lui ressemblait, c’était une grande première. En plus que son charme le troublait -sans qu'il ne le laisse trop paraître-, il avait peur de se sentir trop attiré vers lui, vers cet inconnu. C'était trop soudain pour lui, sur le moment. Il avait rarement –si ce n’est pas pour dire jamais- ressentit autant de « curiosité » face à quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Et depuis qu’il avait été violer par Blaise, c’était devenu encore plus difficile pour lui d’éprouver énormément de sympathie pour les gens qu’il ne connaissait pas. En temps normal, les relations évoluaient petit à petit et la curiosité venait ensuite… Mais ce jeune homme devant lui dégageait tellement d’énergie que cela troubla un peu Jayden. Pas de l’énergie dans le sens de dynamisme et d’une personne trop active, mais de l’énergie comme un halo, comme s’il avait une odeur agréable qui l’entourait tel une énigme. Et ces lunettes de soleil ne faisaient que le rendre encore plus mystérieux aux yeux curieux de Jayden.

    L'autre fit glisser de nouveau la feuille de papier dans sa direction, un léger bruissement se fit entendre du contact de la feuille sur le bois de la table. Il appréciait silencieusement que l’autre la glisse doucement en sa direction, sans mouvements brusques. Jayden continua le déplacement en la tirant un peu vers lui, la tête toujours un peu penchée sur le côté. Survolant l’écriture, les paroles écrites du jeune homme, il ne put s’empêcher de voir la différence de leur écriture. La sienne était douce, simple, presque féminine. Celle de l’autre –un peu plus soignée qu’à la première tentative- était ronde à la fois carré, plutôt original aux yeux de Jayd’. Une écriture masculine quoi. Ses yeux glissèrent sur les mots comme de l’eau sur un rocher. S'il n'était pas aussi « lointain » envers les gens qu'il ne connaissait pas, il aurait bien éclaté de rire, amusé par la question. Si le centre était bien ? Il se retint de trop sourire –même si celui-ci apparu sur ses lèvres une petite de secondes- et leva les yeux vers le jeune homme, Desmond pour être plus précis, une lueur de surprise dans ses yeux bicolores. Il devait vraiment être nouveau ici, s'il lui posait la question. Jayden saisit le crayon entre ses doigts de pianiste et commença sa réponse. Il ne savait pas trop ce qu’il pourrait lui répondre, sa question l’ayant bien étonné. Il allait devoir faire de son mieux et se débrouiller avec des phrases écrites, ce qui était un peu moins évident pour s’exprimer. Avec son écriture propre et légère, il écrivit silencieusement, ignorant si l'autre l'observait à l'instant même.

    Citation :
    ...Si tu me dérangerais vraiment, je crois que je n'aurais même pas pris la peine de lire ce que tu avais écris sur la feuille..
    Si le centre est bien ? Ça dépend de ta façon de voir. À part le fait que certaines personnes sont plus cinglées que d'autres, c'est possible de s'y sentir à l'aise. Tu dois être nouveau, pas vrai?

    C'était bien lui ça : franc et direct, comme réponse. Pas du tout méchant ni trop intensionnel, il n’aimait pas vraiment tourner autour du pot, même si ça lui arrivait quelques fois. Il faillit écrire que les médecins étaient parfois lourds, ainsi que les psychologues n’étaient pas très sympas mais il se retint. Disons qu'il ne se sentait pas encore tout à fait à l'aise pour écrire ce genre de commentaire. Pendant un instant, il eût une fraction d’hésitation qui l’empêcha de continuer de répondre à Desmond. Cette fraction de secondes le fit entrer dans une légère « transe », comme à son habitude. Dans sa bulle. Le jeune homme finit par fermer les yeux un instant pour se ressaisir et se remit à la feuille. Devait-il écrire son nom sur le papier lui aussi ? Bah, pourquoi pas ? De toute façon, il ne voyait pas pourquoi il ne le ferait pas et il ne voulait pas paraître trop indifférent non plus hein –même que c’était presque l’opposé, pour une fois qu’il était « intéresser » par une personne-. Il se mordit la joue et écrivit lentement:

    Citation :
    Moi c'est Jayden. Bienvenu à Last Escape.

    Après quelques secondes, il reposa le crayon sur la feuille et les poussas doucement en direction de Desmond, posant son regard sur celui-ci, pour qu'il puisse lire ce qu'il venait d'y inscrire. Ses yeux dérivèrent une nouvelle fois que le visage de Desmond, attendant de voir une quelconque réaction… Finalement, ça lui plaisait bien de discuter de cette façon, même s’ils venaient à peine de commencer à écrire et à jouer. Il recroisa doucement ses bras contre son torse à son tour, se laissant aller contre le dossier de sa chaise. Tout ça lui faisait pensée à quel point il s’était ennuyé ces jours-ci, seul dans son coin essayant d’agir contre le temps. Son regard lunatique dévia lentement du visage de Desmond à la fenêtre près d’eux, ses iris devinrent plus pâles sous l’effet de la lumière. Le turquoise devint bleu cristal, limpide et éclatant tandis que le marron devient couleur miel clair, doux et chaud. Le soleil baignant sur sa peau, lui procurant une douce chaleur, il fut tenter de fermer les yeux un instant pour apprécier encore plus se contact mais il aurait sans doute eût l’air idiot d’agir ainsi, devant tout le monde de la bibliothèque et encore plus devant Desmond. Les gens qui le regardaient pour la première fois se disaient presque tout le temps que Jayden était une personne calme et zen, toujours bien dans sa peau et tout le tralala qui venait avec…

    …C'était en partie le cas, mais ce n'était pas toujours par choix qu'il restait calme et silencieux, ses absences y étaient pour quelque chose... Et pour ce qui était de « bien dans sa peau », il ne fallait pas trop se fier aux apparences. Tout le monde cachait quelque chose et il ne faisait pas exception à la règle. Il reporta ses pensées sur le jeune homme devant lui, attendant tranquillement sa réponse écrite et son jeu. Tout en l'observant un instant, il vint à se demander pour quelle raison il avait été interné ici, à Last Escape. Il n'avait pas l'air vraiment souffrant d'une maladie ou d'un trouble spécifique... Il avait l'air bien dans sa peau –d’après lui-, normal et… sympathique. Peut être pas des plus sérieux mais pourquoi s'en plaindrait-il? Lui il avait tant de mal à se laisser aller totalement, même lorsque ses compagnons voulaient faire la fête... Jayden se sentit un peu troublé à cette pensée, lui qui d'ordinaire n'était pas très réceptif aux autres au premier contact, se disant qu’il devrait peut être le connaître un peu mieux avant de s’y comparer. Peut être que dans le fond ce n’était que l’image qu’il voulait donner de lui-même aux autres, justement.

    C'était un défaut, chez lui, de ne pas être capable de se concentrer totalement sur une discussion sans commencer à se perdre dans ses pensées ou dans son monde. En général, il y arrivait avec facilité mais si la discussion se désintégrait... ce n'était pas la peine d'insister, il valait mieux en rester là et tenter sa chance une autre fois. Bien qu'il n'était pas encore très « social » avec Desmond, comme s’il était un ami, il avait la vague impression que celui-ci était arrivé à capter son attention, plus que la moyenne des gens de son entourage. En revanche, il se demanda où celle-ci allait les mener. Déjà que le début était original, sans que la suite allait l'être également. Il replia sa jambe sur l'autre, cheville contre genou et attendit patiemment que Desmond glisse le papier dans sa direction et bouge son pion.Le visage de Jayden était sérieux mais doux, dans ses yeux luisait une lueur « neutre », mélanger à de la « curiosité » et un peu de « méfiance », étant un peu farouche de nature. Complexe ? Bienvenu dans le monde de Jayden. Mais malgré tout cela, il ne se montrait pas moins sympathique avec Desmond, ne cherchant pas nécessairement à le faire fuir mais étant gravé dans son caractère, il ne cherchait pas non plus à attirer trop son attention -enfin, pour le moment c'était toujours un étranger à ses yeux...- même si celui-ci était des plus séduisants.

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MessageSujet: Re: + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV]   + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV] EmptyMer 26 Mar - 7:17

    La situation en était presque intrigante. Pas un seul bruit, ou plutôt pas une seule parole, de la part des deux protagoniste de cette histoire. Un silence toutefois étrangement incomplet régnait, fréquemment brisé par le bruit du plomb de la mine sur la feuille, de cette dite feuille retournée, et doucement glissée contre le bois de la table… Le bruit minime des pions déplacés sur la plaque de jeu, bruit étouffé par le feutre sous ces derniers, installés là afin de ne pas créer de marques ou de quelconques éraflures sur l'échiquier d'un joli marbre mât. Aucun autre bruit venant de leu part, les autres provenaient de plus loin, encore la vieille dame de la bibliothèque qui ne cessait de dire aux autres de se la taire alors qu'elle-même, par ce geste, devenait un vrai moulin à paroles. Il y avait aussi quelques autres bruits, du genre des bouquins échappés par terre, ou simplement le vent qui pénétrait au travers des quelques fenêtres entrouvertes…

    Et puis entre eux deux, c'était vraiment un échange silencieux. Ils jouaient chacun leur tour, s'échangeant à présents quelques mots sur cette feuille de papier qui perdait peut à peur sa blancheur d'origine, parsemée d'écritures dont la calligraphie variait considérablement, dépendamment de l'auteur. Et quand ce n'était pas pour jouer ou pour écrire, c'était observer l'autre, essayer de le deviner, de le connaître d'un simple regard. C'était étrange, parce qu'il avait souvent ressenti cette sensation, de devoir connaître quelqu'un, de vouloir découvrir quelqu'un, mais ça n'avait jamais réellement été si soudain. Du moins, si intense et soudain en même temps…

    Et quand ce joli inconnu fit bouger à son tour son pion, Desmond regarda la plaque de jeu un instant, presque pensif. On aurait pu à croire qu'il calculait un coup, qu'il calculait quelque chose, qu'il cherchait une stratégie, qu'il essayait de trouver ce que l'autre voulait jouer… En fait, il avait presque l'air professionnel, ou idiot, au choix. Mais ce n'était réellement ni l'un, ni l'autre. Il n'était pas professionnel, et très loin de cela. En fait, il essayait plutôt à l'instant de se rappeler les règles. Il ne voulait pas faire d'erreur de jeu, de jouer un pion d'une manière interdite, et d'avoir l'air encore moins doué qu'il ne l'était déjà. Mentalement, il revit toutes les pièces du jeu. Les pions qui avançaient en ligne droite, d'une seule case, sauf lorsqu'un pion avançait pour la première fois, où il avait le choix d'avancer d'une ou de deux cases. Il mangeait ses ennemis [le camp adverses] La tour, qui avançait à sa guise, en ligne droite aussi, du nombre de case qu'elle pouvait souhaiter. Pareillement pour le fou, sauf qu'il avançait, lui, en diagonales. Il y avait aussi le cheval, qui, à chaque mouvement, faisait une sorte de « L ». Et sans oublier la reine, qui, maîtresse de ses mouvements, avance en ligne [autant verticalement, horizontalement qu'en diagonale] et du nombre de cases qui lui allait à plaire. Et puis le roi, pareillement à la reine, sauf qu'il n'avait le droit de bouger que d'une case à la fois…

    Il hocha silencieusement la tête, un geste minime, juste assez pour le rassurer lui-même sur son rappel de règlement sur les mouvements de chaque pièce. Il avança la main pour déplacer un pion, le prenant entre son index et son pouce, pour le faire avancer de deux cases, sans pourtant le lâcher. Il le fit glisser sur le damier, avant de se raviser, et sans lâcher la pièce, de la remettre à sa place pour déplacer un autre pion qui ne provoquerait pas l'engloutissement d'une de ses pièces par l'ennemi de jeu.
    Jusqu'à date, le jeu n'avançait à rien et l'on avait plutôt à croire qu'il ne faisait que déplacer les pions de la première ligne pour reformer cette même ligne un peu plus loin. Mais ça viendrait certainement.

    Il remonta finalement son regard vers le jeune homme en face de lui, pour l'observer silencieusement écrire sur la feuille de papier qui semblait doucement se transformer en leur conversation du moment.
    C'était un peu bizarre de les voir discuter ainsi, en échanges de messages écrits, et ça faisait à rappeler ces échanges que Demsond avait tendance à faire alors qu'il était encore au secondaire. Quand un cours l'ennuyait, ou quand il y avait une belle fille assise dans sa classe. L'envoi incessant de messages, de cette feuille pliée en une multitude de fois pour qu'ils ne se fassent pas trop remarqué durant l'échange, et ce petit manège continuant jusqu'à ce que la ou le professeur s'en rendre compte et confisque le message, pour prendre plaisir à le lire et en apprendre d'avantage sur la vie privée de ses étudiant venant le temps de la pause entre deux cours… En fait, Desmond n'avait jamais réellement su ce qu'ils faisaient avec leurs messages, mais il en était finalement venu à s'imaginer qu'ils les lisaient, parce qu'étant professeurs, ils ne devaient rien avoir de bien mieux à faire de leur temps libre.

    Il se perdit un instant à regarder l'autre, le regarder écrire, ans toutefois en venir à lire ce qu'il écrivait. Il attendait qu'il aille fini, et qu'il lui présente la feuille.
    Il se demanda finement, en l'observant, ce qu'il avait, pour être interné ici. Il n'avait pas l'air d'un fou maniaque, parlant tout seul. Mais c'était quoi, réellement, une maladie mentale? Une psychose? Un problème psychologique? Desmond n'aurait pu répondre correctement. Simplement parce que, en fait, il ne savait pas. Il n'avait jamais cherché à savoir, parce qu'il n,avait jamais pensé un jour ce retrouver entouré de fous. Des fous, c'était comment la culture populaire avait tendance à voir ces gens. Et il fallait dire que Desmond ne faisait pas abstraction à cette tendance. Toutefois, depuis son arrivé ici, il s'était doucement rendu compte qu'ils n'étaient pas tous aussi fous qu'il s'était imaginé, que beaucoup avaient l'air totalement normaux. Certes, il y avait encore des exceptions…

    L'autre tourna finalement la feuille vers lui, et Des' descendit son regard sur les traits de crayon pour y lire ce qui était écrit. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres à la lecture de la première phrase.
    Jayden. C'était joli comme prénom. Il releva le regard sur lui, déterminant que plus que cela, il le portait bien avec le physique qu'il possédait. En fait, avoir à lui trouver un prénom, il n'aurait peut-être pas opté pour Jayden, parce que c'était en fait un prénom qu'il n'avait pas réellement l'habitude d'entendre… Il lui aurait peut-être donné un prénom du genre de Caleb, Matthias, un truc de ce genre. Mais il devait avouer que Jayden lui allait aussi très bien.
    Parfois, il en venait à se demander lui-même comment les autre l'appellerait, s'il leur demandait avant de leur donner son vrai nom… Il faudrait bien tenter l'expérience un jour, voir ce que ça donnerait. Déjà que c'était ce que c'est parents avaient fait lors de sa naissance, lui procurant ainsi trois prénoms : Desmond, Ezéchiel et Prince. Il n'utilisait jamais les deux derniers, en fait, mais il se reconnaissait, alors que son frère et sa sœur l'appelaient parfois par le prénom qu'il lui avaient chacun donné. Sauf que d'une autre voix que celle de son frère ou sa sœur, jamais il ne se retournerait…

    Il attrapa le crayon, et écrivit, essayant encore de se forcer pour former une calligraphie potable comparée à celle du dénommé Jayden. Il écrivit :

    Citation :
    Mouais, nouveau. Je suis arrivé y'a deux semaines. En fait, je viens de New York. Méchant changement, entre ici et le Time Square auquel j'ai été habitué. Tu es déjà allé à New York?

    Et toi, ça fait longtemps que tu es ici?
    Il fit tourner la feuille, et la fit glisser à nouveau vers l'autre, remontant son regard dans celui de ce dernier, encore une fois un instant obnubilé par les magnifiques yeux qu'il avait…
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MessageSujet: Re: + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV]   + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV] EmptyDim 30 Mar - 23:32

    En voyant le sourire discret apparaître sur les lèvres de Desmond, Jayden aurait bien aimé savoir ce qu'il avait écrit de si amusant, ou du moins seulement savoir ce qui l'amusait, justement. Parfois, il ne se rendait pas compte à quel point il pouvait amusé les gens en agissant naturellement. Il lui arrivait de dire des phrases toutes simples qui pouvaient être dénuées de sens pour les autres et ceux-ci rigolaient… Il n’en était pas vexé, loin de là, seulement son humour n’était pas toujours sur la même longueur d’onde. Desmond leva les yeux vers lui, pendant quelques secondes, tandis que Jayden resta là, à le regarder de ses yeux bicolores. Il aurait dût se sentir gêner d’observer le nouveau comme ça, en tant normal il aurait simplement fuit son regard ou il se serait trouvé quelque chose à faire de plus intéressant que de dévisager un inconnu… Mais il aurait aimé savoir ce que l’autre pensait de lui à l’instant même et sa curiosité –presque imperceptible- était si grande en ce moment qu’il n’arrivait pas à cerner Desmond. Et pourtant, il n’avait pas l’air d’une personne trop mystérieuse…

    Il avait l’air sympa, décontracté et ouvert. Peut être un peu le contraire de lui? Seulement sur certain point car il ne fallait pas traiter Jayden d’antipathique non plus. En tout cas, Desmond n’avait pas l’air d’une personne déranger ou souffrant d’une trouble grave, comme certaines personnes vivantes dans cet hôpital. Il avait bien rencontré des gens totalement paranoïaques, oh que oui, et d’autres presque effrayantes. Jayden en connaissait également des plus tranquilles, comme lui, et d’autres qui semblaient totalement normales, comme Desmond le semblait. Attention, j’ai bien dis semblait. Ses yeux coulèrent sur le jeu, alors que son séduisant compagnon venait de jouer à son tour. Devait-il lui dire qu’il adorait les échecs ? Autant laisser le hasard faire les choses, celui-ci le découvrira bien assez tôt, sans doute…Alors que l’autre commençait sa réponse, Jayden tenta de se concentrer sur la partie devant lui. Ce n’était pas évident, il avait la nette impression que son regard voulait toujours se diriger vers le visage de Desmond, et malgré le fait qu’il portait des verres fumés, il avait envie de scruter ses traits une fois de plus.

    Mais l’autiste en lui l’en empêchait un peu, à son insu, car aussitôt qu’il commençait à se perdre, une nouvelle bulle se formait autours de lui et il oubliait presque à quel point il se sentait curieux et attiré vers l’autre. Même si son esprit était un peu dans le brouillard et qu’il « refusait » d’admettre les faits… Il coinça un de ses pions entre ses doigts et pour la première fois depuis le début de la partie, il hésita à le bouger. Était-ce parce que Desmond avait hésité, lui aussi et que maintenant Jayden avait la vague sensation qu’il allait faire une erreur dans la partie ? Ou était-ce tout simplement parce qu’il avait hâte de jouer pour pouvoir lire ce que le jeune homme allait lui écrire, sous la pression de la curiosité ? Finalement, il bougea le pion d’une manière simple, n’était pas totalement convaincu de son coup. S’il avait fait un choix judicieux, tant mieux et sinon… bah tant pis quoi. Ça ne serait pas la mer à boire, il rattraperait son coup à son prochain tour, comme toujours. Il n'avait rien d'un professionnel mais il savait quoi faire et quoi éviter. Seulement cette fois-ci, jouer contre un adversaire tel que Desmond le rendait un peu nerveux, méfiant... C'était différent de lorsqu'il jouait avec ses ami(e)s, des gens qu'il connaissait plutôt bien. Desmond l'intriguait comme il le rendait un peu distant, il ne savait plus trop quoi penser en sa présence. Lui qui était si dur d'approche, si farouche mais en restant calme et "sympa". C'était plutôt déstabilisant en ce moment pour lui.

    Finalement, le bruit de la mine frottant contre le papier s’arrêta, ce qui attira tout de suite l’attention de Jayden sur Desmond. Celui-ci déposa le crayon et commença à l’envoyé dans sa direction. En levant les yeux, son regard croisa celui caché des lunettes de soleil de Desmond. Quelques secondes passèrent alors que les deux jeunes hommes se regardèrent sans bouger ni rien dire. Seule la voix de la vieille pimbêche résonnait dans la bibliothèque. Mais malgré tout ça, il avait l’impression que la pièce lui semblait de plus en plus électrifiée à chaque fois que ses iris bicolores s’attardaient aux « yeux » de l’inconnu. Il aurait bien aimé voir leur couleur, à cet instant… Se sentant peu à peu s’enfoncer dans son monde, il cligna des yeux et baissa la tête, rompant le lien visuel avec son adversaire. Jayden saisit la feuille sous ses doigts fins et la glissa vers lui, ses yeux curieux voguant sur les phrases nouvellement écrites. Il était ici depuis seulement deux semaines ? Pas étonnant que Jayden ne l'ai jamais croisé dans les couloirs interminables et froids de l'hôpital. Combien de fois les avait-il traversé, lui, ses longs couloirs frissonnants ? Combien de fois avait-il décidé de s'y sauver pour éviter tout traitement ? Combien de fois s'était-il perdu en essayant de retourner à sa chambre, les premiers temps... Trop souvent, sans doute. Ses couloirs, il les connaissait comme si c'était lui qui les avait construis de ses propres mains. Il avait tellement vécu de chose ici, il était là depuis si longtemps déjà... Jayden survola les phrases restantes et fut un moment surpris. New York ? C’était loin, ça, à ce qu’il paraissait. Il avait donc un « américain » devant lui, intéressant.

    Citation :
    Non, je n'y suis jamais allé mais j'en ai beaucoup entendu parler de la bouche des médecins. En ce qui me concerne, je n'ai jamais pu franchir les frontières de l'Allemagne. J'y suis né et j'y resterais sûrement... C'est vrai qu'il y a des écrans géants accrochés sur les immeubles et sur les gratte-ciel ? C'est quoi le Time Square ? C'est grand, New York ?

    Cinq ans, cinq ans et demi environs. Enfin je crois, c'est ce que les médecins et les psychologues me disent lorsque je leur demande...

    En y repensant bien, il se dit finalement que ça faisait un baille qu'il était enfermé entre ses murs... Peut être un peu trop longtemps, qui sait ? De toute façon, il s'en fichait un peu d'être ici ou ailleurs, dans un autre centre, tant qu'on lui fichait la paix avec toutes ses seringues et... et vous savez quoi, tant qu'il a un toit et de la nourriture, des trucs pour survivre, il n'allait pas se plaindre... Et même s'il serait en mesure de pouvoir partir avec l'accord des médecins et tout, il ne pourrait pas... Où irait-il ? Comment allait-il faire pour survivre ? Après tout ce qu'il avait vécu, le monde extérieur l'effrayait un peu trop pour lui donner envie de partir loin, seul. Il n'aimait pas particulièrement Last Escape et se serait un mensonge de dire qu'il n'avait jamais rêvé de se libérer de cet endroit "frissonnant" et d'aller vivre sa propre vie, sans aucuns soucis... mais autant se rendre à l'évidence, il ne sortirait jamais d'ici. Il était bien trop "précieux" pour eux pour qu'il le laisse mettre un pied hors de l'île maintenant. C'était dommage ? Peut être... mais si c'était seulement pour le protéger ? Il n'en savait que trop rien... Sa mère était la seule personne qui aurait pu le garder avec elle jusqu'à ce que son cas se soit stabilisé, mais elle n'était plus de se monde. Tant pis... il serait donc contraint de rester ici, à Last Escape. Même que depuis qu'il était arrivé, il n'avait jamais "vu" ou "entendu" parler d'une personne qui avait réussit à partir, que les psychologues avaient affirmés "assez stable" pour quitter l'hôpital. Personne n'avait pu sortir... étrange, n'est-ce pas ?

    Il leva un regard curieux vers Desmond, essayant de ne pas trop paraître idiot avec toutes ses questions... Il n'avait jamais eût la chance de voyager, lui. Sa mère n'avait jamais eût les moyens de leur payer un petit séjour dans un autre pays, comme il l'avait écrit sur la feuille, il n'avait jamais quitter l'Allemagne. Terrible ? Peut être pas, mais il avait beau être intelligent et cultiver, il ne connaissait pas le monde tel qu'il était. Et il ne le connaîtrait jamais si ce n'est que par l'intermédiaire d'une autre personne. Oh, il connaissait bien des gens ici qui venait d'ailleurs que l'Allemagne, de l'Irlande par exemple... Mais Desmond était la première personne qu'il "rencontrait" qui venait de l'autre continent. Il se mordilla légèrement la lèvre inférieure, ce qui lui donnait un petit air attachant, et leva les yeux vers le jeune homme devant lui. C'était bien la première fois qu'il "osait" demander autant de choses à une personne en si peu de temps, même si ce n'était que par écrit pour le moment. Il se surprenait lui-même, en agissant ainsi. D'un geste vif mais doux, il déposa le crayon sur la feuille et la tourna rapidement en direction de Desmond, comme s'il ne voulait pas perdre de temps. En fait, c'était surtout parce qu'il avait hâte de savoir, de comprendre comment était le monde au dela de cet hôpital. Cela faisait trop longtemps qu'il était enfermé, il avait l'impression d'avoir presque tout oublié ce qu'il avait apprit en dehors de ses murs, excepté sa vie avant d'entré ici.

    [Han x__x c'est court .__. désolée ;___;]
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MessageSujet: Re: + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV]   + On ne perd aux échecs que par sa faute... [PV] EmptyMar 13 Mai - 6:46

Quand on lui avait annoncé, à Desmond, à la cour pénale, qu'il irait dans un asile psychiatrique, son esprit avait vite fait de se remplir de tous les préjugés possibles et imaginables. Mais c'est normal, d'un sens. Pour quelqu'un qui a passé toute sa vie dans un New York, zoo grandeur nature, on aurait a croire qu'il est exempt des préjugés qu'on doit généralement associé avec ces êtres retirés, ces fermiers conservateurs. Mais New York est étrange, et à New York tout ce peut. Tant les psychopathes, que justement les gens qui grandissent visé eux-mêmes par nombre de préjugés et qui en construise, dans leur esprit, autant sinon plus.
Effectivement, Desmond avait grandi visé par les préjugés. Il vivait seul à New York, ne fréquentait pas particulièrement toujours les bonnes personnes. Il avait lâché l'école, se droguait de temps en autres, faisait les clubs et raves, avait des aventures d'un soir, et, surtout, il était bisexuel, maintenant avec cette tendance bien plus marquée pour le sexe masculin. Les préjugés, il les connaissait. Les remarques, il les avait tous déjà entendues au moins une fois. Pourtant, quand on lui dit qu'il se retrouverait très bientôt entre les quatre [ou plus] murs de l'asile psychiatrique d'Allemagne, une multitudes d'idées préconçues, pouvant toutes êtres aussi fausses que vérités. Il s'était vite fait de s'imaginer tous les Allemands comme des nazis, anti-juifs, prêts à passer le premier venu dans une chambre à gaz qui devait constituer le tiers des bâtiments d'Allemagne. Il avait vite fait de se dire que tous ceux internés seraient des psychopathes fous, des tueurs en séries aliénés, des gens qui, si seulement tu les fixait un peu trop, te sauteraient dessus tel une bête sauvage sans sa laisse et sa muselière, prête à te déchiqueter, te mordre et brouiller. Prêt à prendre ta chair en sa bouche, telle cette nourriture si délicieuse, qu'il n'aurais jamais goûter. Telle cette viande qui le sauverait de la faim, et tel l'affamé qui n'a plus mangé depuis longtemps, dévore l'homme par cannibalisme.

Les préjugés s'accumulaient dans son esprit sans cesse. Il ne voulait même plus chercher à les démentir. Il ne voulait pas faire face à la vérité, parce que simplement, il n"avait pas envie de s'y conformer. Il voulait rester à New York, avec Wayne. C'était une sorte de façade, de barricade, de protection, pour lui empêcher d'aimer les gens, d'aimer l'endroit, de s'attacher, et de trouver passable sa sentence.

Mais malgré toutes ses bonnes intentions, il avait bien dû se rendre à l'évidence : Il se trouvait dans une Allemagne moderne, où la première et la deuxième guerre n'étaient plus qu'un souvenir douloureux du passé, une Allemagne qui tentait tant bien que mal de se défaire de cette réputation imposée par un Hitler maintenant décédé, par lâcheté à la douleur de son propre coup de fusil. Une Allemagne qui voulait prouver qu'elle était différente, que la mort de son dictateur avait emmené une nouvelle ère. Que les chambres à gaz et camps de la mort pour juifs n'étaient plus la majorité des installations, mais que les plus importantes restaient encore là, memorium en souvenir de ces décédés, de ces martyrs de la guerre qui n'auraient jamais dû être.
Et maintenant que la première partie de ses préjugés avaient été brusquement détruis, il restait la seconde. Si une partie avait dû tomber alors qu'il était entré ici, qu'il n,avait vu ni lien pour retenir ces gens et les empêcher de dévorer le premier venu, l'autre partie venait tout juste de tomber avec le garçon qui se tenais devant lui. Il n'avait rien d'un psychopathe, lui qui avait toujours pensé que ce genre de personne, ceux avec ces problèmes psychiatriques, ces fous comme il les aurait lui-même appelés, on pouvait les reconnaître au premier coup d'œil. Il s'était trompé. Ce n'était pas le cas. Rencontrer ce garçon dans la rue, il aurait juré qu'il était tout à fait normal, il aurait très bien facilement pu en tomber amoureux.
Ce n'est pas pour dire qu'il ne tomberait pas amoureux d'un fou, sachant qu'il est fou. Desmond n'est pas comme ça, au fond. Il fait vite de créer nombre de préjugés, oui, mais ces derniers sont faciles à briser, et son cœur n'a presque aucune protection, il ne demande qu'à être pris, qu'à être aimé.

Le garçon devant lui, à lui seul, venait déjà de briser presque toutes ces fausses idées. Il n'en était pas tombé amoureux. On ne tombe pas amoureux des gens en les voyant, Des' ne croit aucunement au coup de foutre. Mais ce garçon, il était différent, il avait ce petit quelque chose. Il ne pouvait enlever son regard de lui, il avait envie de le scruter encore et encore, de le fixer, de le dévisager sans gêne, juste pour l'observer, le regarder. Poser ses iris dans ceux de son interlocuteur. Il avait ces yeux. Ces yeux qu'on ne voit qu'une fois en vrai, ces yeux que l'on ne peut oublier. Premièrement, par leurs couleurs différentes l'un iris de l'autre. Mais aussi pour ce qu'ils véhiculaient. Les yeux sont la vie, plus que le cœur ne l'est. Le cœur n'est qu'un muscle, qui transporte le sang oxygéné. La vie est un état, la vie l'âme, et l'âme vit à travers le regard. Les yeux sont la fenêtre de l'âme, alors que le corps entier n'est qu'un moyen d'expression. On dit que l'âme d'une personne est chose impossible à voir. C'est faux. Il n'y a qu'à poser son regard dans celui de l'autre, de se laisser plonger dans ses iris, chose que bien souvent on ne fait pas, par peur, mais par automatisme. Il faut apprendre à voir l'âme. Il faut être observateur, et il faut vouloir la voir. Mais elle ne se cache pas. L'âme vit, et les yeux, vitre colorée, lui laisse image sur l'extérieur.

Desmond avait simplement envie de plonger son regard dans celui de Jayden, de simplement pouvoir voir son âme, entrapercevoir sa vie. L'autre l'intriguait. Il était mystérieux, et d'un sens, il avait envie d'attendre. Il voulait le découvrir lentement. Il y avait ce quelque chose chez lui, qui plus que l'attirer semblait vouloir l'hypnotiser.

Son attention se reporta sur la partie du jeu d'échec. Aussi logique que la réalité. S'il ne savait pas réellement jouer aux échecs, cela voulait-il dire qu'il ne savait pas réellement comment il devait vivre sa vie?
Jayden joua. Cette fois, quand le tour revint à lui, il n'hésita pas. Il attrapa un simple pion, qu'il avança d'une case, sans même ce demander si ce choix était judicieux, avantageux, ou si il serait le premier pas vers sa défaire. Il s'en fichait. Que l'autre gagne, oui. Son attention n'était plus sur le jeu, elle était maintenant totalement sur celui devant lui. Attendant qu'il lui tende à nouveau le papier, comme lui le lui avait tendu quelques instant plus tôt.

C'était une manière étrange de rencontrer quelqu'un. C'était une manière étrange de converser. Mais ça lui plaisait. C'était presque jouer sournoisement de par l'interdit. Un détournement au règlement. Avide des mots de l'autre, il s'empressa de lire ce qu'il lui avait écrit alors que la feuille revint à lui. Il fut étonné d'apprendre qu'il n'avait jamais quitté l'Allemagne. En fait, lui non plus, n,avait jamais quitté les Étas-Unis avant maintenant. Ce voyage en Allemagne était le premier qu'il faisait hors de son pays. Mais ça ne semblait pas compter, parce que les USA, c'était grand. Parce que les USA, ça comptait beaucoup trop d'états, bien différents les uns des autres. Autant au Nord on y faisait du ski, qu'au sud, on se baigner avec les dauphins. Autant on avait accès à Hollywood, aux stars de cinéma, qu'on pouvait être retirés, dans ces grands champs. On semblait avoir tous les paysages. La campagne, la ville, la plage et même le désert. Les USA, dans le fond, c'était un tour du monde en un seul endroit. Les USA, c'était aussi un peu le centre de l'univers. Pas du point de vue de quelqu'un d'extérieur, mais d'une personne y habitait, les Étast-Unis représentaient le plus grand pays du monde. Pour Desmond, il était donc impensable que Jayden n'ai jamais quitté l'Allemagne, mais lui, s'il n'était jamais sorti des Etats-Unis d'Amérique, c'était normal…

Il sourit quand il lu la partie ou Jayden lui demandait si c'était vrai qu'il y avait des écran géants accrochés aux immeubles, qu'il y avait des gratte-ciel. C'était toujours ce qu'on demandait en premier. Lui, avait fini par n'y voir plus rien d'intéressant. L'habitude. Le restant de la phrase aussi le fit sourire. Et il écrivit tout de suite, sans même lire la suite. Ce n'est qu'une fois sa première partie écrite qu'il remonta ses iris pour lire la deuxième partie. Il écarquilla doucement les yeux, étonné, surpris, mais à travers ses verres fumés, Jayden ne pu le remarquer. Cinq ans? S'il n'était pas fou avant de venir ici, il avait dû le devenir en passant cinq ans enfermé dans un même endroit. Comment pouvait-on vivre cinq ans dans la même bâtisse, sans avoir envie de se promener, de découvrir d'autres lieux? La suite le fit douter. Comment pouvait-on simplement le croire? En avait-il perdu la notion du temps?

Il écrivit, encore, termina rapidement, prenant cette fois moins de temps pour soigner son écriture, parce qu'il avait envie de lire l'autre plus vite, de le découvrir.
Citation :
Oui, il y a des immeubles immenses, des écrans géants aux immeubles. Mais ça, c'est surtout à Time Square. Time Square, c'est un quartier, mais surtout une artère de la ville, jonché de magasins, des restaurants, de publicités, mais surtout de lumières. C'est magique, mais surtout surpeuplé. Pour la tranquillité, on va autre part. La, c'est la jungle urbaine la plus dense. Mais on m'a déjà dit qu'à Tokyo, c'était cent fois pire…
New York, oui, c'est grand. C'est grand pour un humain, mais ce n'est qu'une petite ville dans la grande Amérique. Les Etats-Unis font presque toutes l'Amérique. Au-dessus il y a le Canada. Mais je crois qu'il n'y a rien là. Des Indiens, j'imagine, c'est ce que les gens disent. Des Inuits aussi, paraîtrait qu'au Canada, il fait froid et qu'on vit dans des Igloos…

Tu ne sais pas quelle date on est alors? Pourquoi tu ne sors pas d'ici? Pourquoi tu ne pars pas, découvrir l'Europe, le monde entier?

Il retourna papier et crayon direction Jayden, et, passif, attendit son tour à jouer, et à écrire.
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