| | Angelika Hermann [100%] | |
| | Auteur | Message |
---|
Angelika Hermann .+: Patient :+.
Nombre de messages : 5 Maladie : Hystérique <b>Surnom du Patient</b> : Ange <b>Orientation de Votre perso</b> : Hétéro Date d'inscription : 29/03/2008
Dossier Personnelle Rang: Membre Relations:
| Sujet: Angelika Hermann [100%] Sam 29 Mar - 20:00 | |
| | |
| | | Angelika Hermann .+: Patient :+.
Nombre de messages : 5 Maladie : Hystérique <b>Surnom du Patient</b> : Ange <b>Orientation de Votre perso</b> : Hétéro Date d'inscription : 29/03/2008
Dossier Personnelle Rang: Membre Relations:
| Sujet: Re: Angelika Hermann [100%] Sam 29 Mar - 20:02 | |
| | |
| | | Angelika Hermann .+: Patient :+.
Nombre de messages : 5 Maladie : Hystérique <b>Surnom du Patient</b> : Ange <b>Orientation de Votre perso</b> : Hétéro Date d'inscription : 29/03/2008
Dossier Personnelle Rang: Membre Relations:
| Sujet: Re: Angelika Hermann [100%] Sam 29 Mar - 20:05 | |
| + Histoire +
[Attention, certains passages seront jugés sensibles et déconseillés à ceux qui pourraient en être choqués. Vous serez alors tenus pour seuls responsables de les lire ou non. Ils seront annoncés par /!\ et seront entièrement écrits en rouge.]
« Etrange comme la vie d’une personne peut s’effondrer, d’un jour à l’autre, sans nous laisser le temps de la rattraper, de réparer nos erreurs, notre passé et de reprendre tout depuis le début. Nous ne sommes pas des ordinateurs. Il ne suffit pas d’appuyer sur « Escape » pour terminer l’application. Il ne suffit pas d’appuyer sur « Delete » pour faire en sorte que cela disparaisse. Et nous ne pouvons pas non plus changer de carte mère quand le processus arrive à son terme. Nous n’avons malheureusement pas tous ces choix. En tant qu’être humains, nous sommes condamnés à vivre, jusqu’au bout, sans rien pouvoir supprimer. Tout s’accumule dans notre mémoire, positif et négatif et cela nous démolit, j’en suis conscient … » Mémoires d’HH, octobre 1999
« Maman, où est-ce que tu vas ? Je veux venir, moi aussi ! » protesta une petite blondinette qui ne devait pas avoir plus de 7 ans.
Elle regardait sa maman avec des yeux suppliants. Son frère passa à côté d’elle, déposa un baiser sur son front et enfila son manteau. Elle s’indigna de nouveau, ce n’était pas juste ! Elle aussi voulait sortir et prendre l’air. Elle aussi voulait quitter la maison familiale un instant. Elle soupira, entendant les explications de sa mère d’une oreille distraite. Elle resterait avec son père et passerait un bon moment, disait la belle femme. Si seulement elle fut à même d’imaginer ce qui allait se passer …
Plus tard, dans cette même journée d’Hiver, la petiote s’installa au salon, un livre dans les mains. La vaste demeure comprenait une pièce spéciale pour le « repos », un feu de cheminée y était allumé et elle aimait aller s’y réchauffer. Normalement, elle n’était pas seule, elle y allait avec son frère et ils riaient, se racontaient des histoires où jouaient à des jeux. Aujourd’hui, elle était seule avec son livre qu’elle dévorait sans comprendre la moitié de ce qu’elle lisait. Une ombre lui cacha soudainement la lumière, son père vint s’installer près d’elle. Il lui souriait et elle lui rendit son sourire. Angelika n’aimait pas spécialement son père, elle l’avait vu, un jour, donner un coup à sa maman, elle avait alors été se réfugier dans la chambre d’Hadrian, son aîné, pour pleurer et surtout pour être réconfortée. L’homme était imposant, un allemand, un vrai. Il aurait voulu faire la guerre, disait-il, et exterminer tous ces impures. Il semblait encore vivre à l’époque de ses parents, celui-là et il n’avait apparemment pas encore comprit que tout ceci était terminé aujourd’hui. Angelika était une pure allemande, comme on en faisait plus, selon lui …
« Qu’est-ce que tu lis, ma chérie ? » demanda-t-il mielleusement.
/!\ Sans même attendre la réponse, il s’approcha doucement de la petite et posa une main sur la cuisse de l’enfant. Angelika, déstabilisée par le drôle de comportement de son père fronça les sourcils et lui demanda pourquoi il était comme ça. Il lui murmura une réponse incompréhensible et lui proposa un jeu. Pensant changer de situation et se montrant plus enthousiaste, la fillette accepta en riant et se lança alors dans un jeu d’enfant. Arrêtée bientôt par son père énervé de cette innocence, elle se figea. Hans plaqua une main rude sur la bouche de l’enfant et lui ordonna de ne pas bouger. Il lui expliqua tout. Il lui dit qu’il était son père et que tous les papas qui aimaient tendrement leur fille avaient le droit de faire ça parce que c’était une preuve d’amour. Le cauchemar de la fillette ne dura pas plus de 10 minutes. Mais elle en avait trop vu, trop senti, trop souffert. Elle n’aurait jamais du avoir d’expérience sexuelle à son âge et encore moins avec cette brutalité. Son père y avait été franchement, méchamment. Tout ce qu’il voulait, c’était avoir sa fille, la posséder, son propre sang, un sang pur. Elle pleurait bien sûr, cette petite, sous la douleur et l’incompréhension, sous les va-et-vient rageur du bassin de son père. Ces images resteraient gravées en elle, dans son corps, son esprit, sa mémoire. Elle en était souillée, mais elle ne s’en rendait pas compte.
Il la laissa là, lui ordonna de se rhabiller et de ne jamais rien dire à personne, sans quoi, il la punirait sévèrement. Angelika n’obéit pas tout de suite, trop déstabilisée. Les larmes coulant de ses yeux, elle était restée dans la même position pendant dix minutes, jambes écartées, bras repliés contre sa poitrine, ses habits éparpillés sur le canapé. Elle saignait mais ce n’était pas le seul liquide qu’elle avait pu remarquer. La semence de son père dégoulinait de partout. Répugnance. Elle n’avait pas besoin de comprendre ce qui c’était passé pour savoir qu’elle ne voudrait plus jamais recommencer. Plus jamais.
Hans ne recommença plus ses perversions pendant trois ans. Et puis, au dixième anniversaire de la gamine, il abusa d’elle, de nouveau. Il y avait été plus franchement, plus sauvagement. Elle devenait une petite femme, des seins naissants, un ventre encore un peu rond et elle était plus grande que lors de ses 7 ans. Une chose le rassurait, il ne pouvait mettre sa fille enceinte. Alors, il en profitait sans même une ombre de gêne. De toute manière, ce n’était pas dans ses habitudes d’être gêné. Lui, il était l’Homme, le maître, il rapportait l’argent, gérait la famille et s’occupait de tout. Il dominait, tout simplement.
Ange, cette fois-là, céda à la parole. La peur prit place en elle, elle du parler à son frère. Hadrian ne réagit pas directement. Il ne changea pas de comportement par rapport à son paternel car, du haut de ses quinze ans, l’adolescent ne pouvait rien faire contre un homme tel que Hans. Ainsi, il se contenta de ne jamais quitter sa sœur. Il la surveillait sans cesse, lui apportait réconfort et soutiens. Mais la petite avait cessé de sourire. Elle ne pouvait se plaindre qu’à lui, personne d’autre ne devait être au courant ou elle risquait gros et Hadrian aussi. L’homme de famille n’hésita pas à recommencer, encore et encore. Si bien qu’au final, Angelika ne sentait plus rien. Elle ne voulait rien sentir, rien comprendre. Et lors des pénibles discussions avec sa mère qui l’avertit sur ses premières règles, ses futurs premiers rapports sexuels, précisant qu’elle avait tout intérêt à se protéger, la demoiselle prit peur. Et puis, Hans cessa, de nouveau … Mais pour combien de temps encore ?
*** ***
« Je sais à quel point la vie est dure. J’en souffre, bien sûr, mais je ne suis pas là pour me plaindre. Je ne devrais pas avoir le droit de me plaindre, je ne suis pas dans une si horrible position. Après tout, il y a des gens qui sont en pire état que moi et qui ne protestent pas, pour la simple et bonne raison qu’ils ont de quoi manger, qu’ils ont une couverture pour l’Hiver et que tout ça leur suffit. J’aimerais avoir leur courage, leur talent d’habilitation. Je m’en irai d’ici, si je le pouvais. Je ne partirai pas seul, cela dit. Mais je sais en être incapable. L’aventure, c’est avant tout un risque. Et si on veut s’en aller seul, alors, il faut nous préparer au pire. Mais si l’on est accompagné, on ne peut se permettre de faire des erreurs. Un jour, j’ai voulu partir. Définitivement. Tout était prêt : Salle de bain, clé, cutter. Il ne me fallait rien d’autre pour dire adieu à ce monde misérable. Rien d’autre que le courage. Ou la lâcheté, à voir. Je ne m’y suis pas résolu. Parce qu’Elle était encore là. La vie a beau ne tenir qu’à un fil, je vous assure que je ne couperai ce fil pour rien au monde. Elle m’est trop précieuse … » Mémoires d’HH, janvier 2004
Etendue sur son lit à baldaquin, la porte de sa chambre fermée à clé, une fillette de douze ans rédigeait ce qui semblait être un journal. Elle écrivait frénétiquement des mots qui resteront secrets à jamais. Ses pensées, ses doutes, ses peines, ses frayeurs, ses colères. Tout y passait. Son journal, c’était un peu son confident. Elle l’avait reçu ce mois, au tout début. Elle avait renoncé à y mettre ses souvenirs douloureux, les plus affreux de tous. Ceux-là, les écrire sur papier ne lui servirait à rien. Elle savait qu’ils ne s’en iraient jamais car gravés trop profondément en elle. Elle préférait ne pas en parler, ne pas y penser. Même quand son aîné venait pour lui demander s’il avait recommencé, elle gardait le silence, semant le doute dans l’esprit inquiet de son frère. Ne sachant si son absence de réponse voulait dire oui ou non, Hadrian la prenait dans ses bras et la serrait fort, comme pour la protéger de tout le mal qu’on lui avait fait. Et ça marchait, un simple contact, un simple petit sourire de son frère et la jeunette recommençait à vivre. Sa bouffée d’air, c’était lui.
On frappa à la porte et elle demanda anxieusement qui était là. Pas de réponse. Elle savait qui se tenait derrière la porte. Son paternel, à n’en pas douter. Angelika avait apprit à fermer la porte, sous ordre de son frère. Cela valait mieux pour elle, il avait raison et de très loin. Elle serra les dents, ne se leva pas, se contentant de cacher son journal sous son oreiller. Elle se plaqua contre le lit et ferma les yeux. Vite, qu’il partie. Je vous en prie, faites qu’il s’en aille. Elle entendait les battements de son cœur s’accélérer et puis, les bruits de pas qui traversait le couloir dans le sens inverse. Il s’en allait. Depuis deux ans, elle évitait son père, elle le contournait, ne lui adressait pas la parole et ne restait jamais seule avec. Désormais, Hadrian était aussi imposant que Hans, plus beau, plus doux, mais il y avait le même sang qui coulait dans leurs veines et, Ange le savait, si l’un ou l’autre élevait la voix, cela finirait dans le drame. Cette année, Angelika avait eu ses premières règles. Cela peut paraître un détail à négliger, pour elle, c’était atrocement effrayant et surtout, il fallait qu’elle en parle à quelqu’un. Toutes les jeunes filles se dirigent vers leur mère pour leur annoncer la nouvelle. Angelika saisit le téléphone portable qui se trouvait sur sa table et chevet et appela son frère. Deux sonneries. Elle raccrocha. C’était le signal, deux sonneries et Hadrian accourait. D’ailleurs, elle entendait déjà le bruit de ses pas dans l’escalier. Cinq minutes et le voilà qui cognait à la porte en précisant que c’était lui. Elle allait lui ouvrir, le laissa entrer et referma tout de suite derrière. Le jeune homme posa sur elle un regard inquiet.
« Il faut que je te parle. » déclara-t-elle sérieusement.
Il la conduit vers son lit, une main posée fraternellement sur son dos. Le jeune homme s’y assit et elle fit pareil. Avant de lui expliquer en long, en large et en travers comment elle avait apprit, cette même semaine, qu’elle avait eu ses premières règles, qu’elle avait été au magasin acheter des protections dans la plus grande discrétion. Et elle partagea aussi ses peurs, ses inquiétudes. Pour tout réconfort, son frère su la calmer. Il était présent, c’était tout ce dont elle avait besoin. Dieu sait que cela ne durerait malheureusement pas.
*** ***
Dernière édition par Angelika Hermann le Sam 29 Mar - 20:16, édité 1 fois | |
| | | Angelika Hermann .+: Patient :+.
Nombre de messages : 5 Maladie : Hystérique <b>Surnom du Patient</b> : Ange <b>Orientation de Votre perso</b> : Hétéro Date d'inscription : 29/03/2008
Dossier Personnelle Rang: Membre Relations:
| Sujet: Re: Angelika Hermann [100%] Sam 29 Mar - 20:07 | |
| « Connerie. Si ce journal devait parler de moi, alors, cela le résumerait. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Je ne suis pas le seul à y figurer. Le monde entier y figure. Le monde et son imbécillité. Le monde et sa propre laideur. Parce que, le monde est laid, le saviez-vous ? Le monde n’est rien d’autre que le reflet de l’être humain et ce dernier, rien d’autre qu’une immondice de la nature. Oh, ne mettons pas tout le monde dans le même panier, me direz-vous. Je ne vous donne pas tort. Mais qui échappe à la règle, ici ? Qui donc n’est pas considéré comme une horreur, une saleté, un déchet ? Ne rêvons pas. Les êtres humains qui n’entrent pas dans cette catégorie ne sont tout simplement pas humains. J’aimerais être un ange. Pas pour me vanter, ou quoi que ce soit. Juste pour réduire à néant ceux qui ne méritent pas de vivre. Juste pour faire régner la justice, comme je l’entends. Je ne suis pas complètement cinglé et, malheureusement, j’ai des yeux pour voir, des oreilles pour entendre et un cœur pour ressentir. Si seulement on aurait pu m’enlever ces trois organes, peut-être aurais-je vécu plus heureux ? Je l’ignore. Sincèrement. Mais j’aurais voulu essayer. Pourquoi ne pas vivre du tout ? Le fil qui me retient à la vie est d’autant plus solide aujourd’hui. Plus grand, plus beau, plus lui-même. Au fond, toujours aussi fragile et je suis là pour le faire tenir, des fois qu’il essaierait de se briser seul. Au fond, peut-être que je ne désire pas mourir … Oh, je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis perdu, je crois bien. » Mémoires d’HH, mars 2005
C’était la sixième fois. Un soir d’été, dans ce salon, comme au début. Mais cette fois, Angelika n’avait pas cru au baratin de son père. Elle n’était plus aussi jeune et naïve. Elle n’avait plus sept ans. Sept ans. Quand elle y repensait, ça lui donnait envie de vomir. Quel monstre fallait-il être pour faire subir ça à une enfant de son âge. Encore aujourd’hui, elle en était jeune, tétanisée. Collée contre le mur, son père devant elle. Elle aurait du porter plainte pour harcèlement sexuel, pour viol, tort moral, inceste, tentative d’homicide. Pour tellement de choses au fond. Elle n’osait pas. Elle n’avait pas le droit. La petite fille soumise n’avait rien le droit de dire. Enormément de choses, de gens étaient en jeu et elle ne voulait pas qu’ils souffrent. Alors, elle se taisait.
Un bruit sourd lui emplit soudainement les oreilles. Un bruit de point qui se fracasse contre quelqu’un d’autre. Un bruit d’os qui se brise, sans doute. Angelika, les yeux précédemment fermés, le poing de son père enfoncé dans la bouche pour qu’elle ne produise aucun son, rouvrit les yeux d’un geste brusquement. Soudainement, sa mâchoire ne ressentait plus de poids. Elle était de nouveau libre ! S’ensuivit sous ses yeux une bagarre à en couper le souffre. Les injures volaient, les grognements rauques s’élevaient. Et toujours ce même horrible bruit d’os qu’on brise. Elle regarda la scène, épouvantée. Son père, à terre et Hadrian qui enchaînait coups sur coups. Elle ne criait pas, trop choquée, sans doute. Jusqu’à ce que la situation se renverse. Hans au-dessus, cette fois et Hadrian roué de coups. Un spectacle qu’elle ne pu supporter bien longtemps. Elle attrapa le vase sur la table et le balança à la figure de son père. Ses membres tremblaient, elle ne contrôlait plus rien, le seul fait de voir son frère dans cet état lui suffisait à devenir d’une agressivité, d’une violence extrême. C’était sa première crise d’hystérie. Déclenchée ainsi, elle n’imagina pas, à l’époque que, plus tard, elle serait en proie à ces mêmes crises. Elle balança tout ce qu’elle pouvait, hurlant comme une possédée et puis, d’un seul coup elle ne vit plus rien, tout devint flou et elle se sentit juste tomber.
« Que s’est-il passé ? Madame, restez calme, s’il vous plaît, gardez votre sang froid. Racontez-nous ce qu’il s’est passé, c’est très important. Quel est votre nom ? Madame ? Votre nom ? »
Un ambulancier était agenouillé près de Marina Hermann. Voilà l’entrée de la mère d’Angelika. C’était une femme effacée, jolie, fine, qui savait s’entretenir. Il y a plus de dix-huit ans, elle avait décidé de se marier avec Hans, fils du meilleur ami de son père. Ils s’entendaient parfaitement bien à l’époque. Et puis, la famille Hermann était riche, Marina en avait sans doute profité. Au début, leur amour était réciproque, doux. Ils eurent leur premier enfant, un garçon, à la fierté d’Hans qui ne pouvait s’empêcher de se vanter. Et puis, cinq ans plus tard, un deuxième enfant, une fille. Cela avait mit l’homme de famille dans tous ses états. Les filles, ça ne servait qu’à rapporter des ennuis, rien de plus. Hans s’était alors montré violent, brutal. Plus de douceur, plus rien. Il en voulait à Marina, il l’avait presque renié. Mais il ne pouvait demander le divorce, il perdrait la moitié de sa fortune. Alors, il avait continué de vivre avec elle. Au malheur de toute la famille. Marina était devenu un accessoire qu’on exhibait aux soirées du travail et qu’on malmenait à la maison. De toute manière, le maître, c’était lui. S’il ne voulait pas la traiter avec respect, personne ne l’y contraindrait. Et maintenant ? Maintenant, la mère des deux enfants était en larmes. Impossible de lui faire cracher le moindre mot. Elle tremblait, de peur, cela ne faisait aucun doute. Elle avait devant ses yeux, ses deux enfants, étendus sur le sol, inertes. Ils vivaient, oui, mais ils étaient salement amochés. Elle avait appelé l’ambulance dès qu’elle était entrée et avait vu ça. Hans avait certainement du prendre la poudre d’escampette. Marina ne doutait pas un instant que son mari pouvait marcher, courir même. Il était robuste et ce n’était sans doute pas son fils qui allait lui mettre la pâtée. Elle aurait du demander le divorce, elle le savait. Mais elle savait aussi la colère dont il ferrait preuve s’il elle avait osé demander une chose pareille.
« Madame ?! Vous m’entendez ?! »
L’ambulancier commençait à perdre patience, elle le sentait mais ne le voyait pas. Elle avait envie de pleurer. Oh, qu’allait-elle devenir, désormais ? Qu’allait-elle faire sans ses enfants, sans ses amours ? Elle avait toujours eu un bon contact avec eux, ce qui révoltait Hans et la raison pour laquelle elle essayait de ne pas trop passer de temps avec. Oui, elle avait peur de son mari et cela continuait et ne s’arrêterait jamais, sans doute …
L’homme des Urgences n’attendit même plus de réponse. Il râla dans un allemand patois (peut-être bien du suisse-allemand) et demanda à ce que l’on s’occupe également de la mère. Les deux enfants avaient été évacués sur une civière et placés dans l’ambulance où les premiers soins leur seraient administrés. Il ne fallut pas plus de quinze minutes pour atteindre l’hôpital. Quinze minutes fatales pour les des deux enfants, bien qu’on eut encore l’espoir de le sauver.
En salle d’opération, on perdit Hadrian. Décédé suite aux coups et blessures. Hémorragies internes trop violentes, Caillaux de sangs déjà formés dans le cerveau. Le pouls du jeune homme diminuait gentiment et, pour finir, se stabilisa. L’électrocardiogramme bipa une mesure mortelle, continue. Plus aucun espoir de le sauver, désormais. On s’occupa parallèlement de la fillette. Elle vivrait, cela ne faisait aucun doute. D’ailleurs, on la sauva sans problème, refermant les blessures de quelques points de sutures. On lui administra des calmants pour les douleurs cérébrales et dans quelques jours, une semaine, tout au plus, elle serait de nouveau sur pied. Malheureusement, on diagnostiqua des risques de maladie psychopathologique. On en fit part à la mère, bien entendu et celle-ci ne fit qu’empirer les choses. Il faudrait sans aucun doute s’occuper d’elle aussi …
*** ***
« Ange. Petite soeur, si tu lis ce journal c’est que tu as réussi à entrer dans ma chambre, le trouver et surtout que tu as pris le temps de le lire. Il arrive à la fin, comme tu l’as sans doute remarqué (je parie que tu as tout lu, je te connais !) et tu sais … Je pensais t’en faire cadeau. J’y ai pensé au tout début, quand je l’ai reçu. Le même jour où je t’ai offert le tien, j’ai reçu mon journal et commencé à le rédiger. Bon, c’était le tout premier que j’avais, ce n’était pas celui-ci. Peut-être est-il plus intéressant ? Je l’ignore, tu sais. Ma vie n’est pas intéressante, tu peux t’en douter. On s’entendait bien, petite sœur. J’espère que cela durera jusqu’à la fin de nos vies. Je nous vois, vieux papi et mamie, avec nos petits enfants et nos maris et épouses respectifs, riant aux éclats en leur racontant notre histoire, chacun à tour de rôle. L’avenir nous réserve des surprises, Ange. Ne crois pas tout ce que j’ai noté dans ce journal. Beaucoup de choses sous l’effet de la colère, de la peur, de l’amour. Tu sais tout de ma vie, désormais. Ou presque tout. Tu connais les recoins de mon esprit. Vante-toi car tu es bien la seule à en être au courant. Il faudra que je commence un nouveau cahier. Mais toi, tu n’auras le droit qu’à celui-là. Il t’était destiné, je l’avais décidé au tout début. Le but, bien sûr, était que tu finisses par le lire. Je te l’aurais donné pour tes dix-huit ans, en cadeau. Est-ce que tu as dix-huit ans ? Ou as-tu réussi à me le chiper avant ? Ecoute-moi bien, Ange, c’est important. Enfin, je veux dire, lis attentivement ce qui va suivre : Dans la vie, il y a des hauts, des bas. Tu te prends des gamelles incroyables, tu as mal, mais tu te relèves. Je sais combien tu as souffert et, désormais, tu sais à quel point cela m’a affecté. De te voir mal, souffrante, atrophiée. J’en ai souffert, moi aussi. Et nous nous sommes relevés. Le fil conducteur de ma vie, celui qui me retenait dans la réalité, celui que je devais tout de même entretenir, au cas où. Petite sœur, tu es mon fil, tu es ma vie. Je t’aime et je t’aimerai toujours. » Mémoires d’HH, mars 2005
« Angelika ?! Réveille-toi bon sang, l’avion décolle dans dix minutes ! »
La demoiselle leva les yeux vers sa mère et soupira. Qu’est-ce qu’elle était ennuyante. Elle n’était plus un bébé, bon sang ! Elle avait 16 ans, maintenant et était absolument capable de se gérer toute seule. Elle lui arracha littéralement les deux valises des mains, planta un bisou sur la joue de la femme et s’éloigna avec un « au revoir » résigné. Trois ans … Trois ans avaient passé depuis le décès de son frère, l’anéantissement de sa vie. Aujourd’hui, Marina Hermann ne supportait plus sa fille. L’hystérie faisait partie intégrante de leurs vies et la femme ne pouvait plus continuer ainsi. Elle avait donc décidé d’envoyer son enfant loin d’elle, sur l’île de Rügen, dans un centre hospitalier, Last Escape. Marina l’ignorait, mais le centre n’était plus un hôpital, c’était une véritable prison …
Ange s’assit dans l’avion, à l’emplacement que lui désignait une hôtesse, grand sourire sur les lèvres. La jeune fille se contenta de lui lancer un regard triste, accompagné d’un signe de tête. Sans un mot, elle posa son regard sur l’extérieur. L’avion décolla, l’emportant elle ne savait trop où, elle ne savait trop pour combien de temps. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle n’aimait plus sa mère. Qu’elle haïssait son père et que son frère resterait dans son cœur à tout jamais. La demoiselle sortit son cahier, son journal et écrit d’une lettre peu stable :
« Mars 2008,
Bienvenue en Enfer, Ange ! »
+ Vous +
Votre prénom ou surnom : Vous pouvez m’appeler Gaalh’way ^^ Age/ date de naissance : Euh … J’ai 16 ans, j’me considère pas comme vieille xD Comment avez-vous connu le forum ? C’est Raphiiii qui m’a forcé à veniiir xD Nan, j’plaisante, PUB sur Zone ^^ Autre chose à dire ? : Wais ... Flemme de relire et de corriger maintenant xD Vive la dyslexie alors, sorry pour les fautes potentielles xD | |
| | | Jayden Lowe .. x_[Autiste]_x .. Administrateur *...What?..*
Nombre de messages : 74 Age : 34 Chambre : Chambre 05 Maladie : Autiste de haut niveau - Avec quelques phobies par-ci, par-là... Humeur : *| Lunatique |* <b>Surnom du Patient</b> : Jayd'Moon <b>Orientation de Votre perso</b> : Bisexuel Date d'inscription : 16/03/2008
Dossier Personnelle Rang: Patient Relations:
| Sujet: Re: Angelika Hermann [100%] Sam 29 Mar - 21:45 | |
| XD Tout est parfaiiiiiiiit <3 J'aime ta fiche, comme toujours u__u'' XD
Validé ! | |
| | | Angelika Hermann .+: Patient :+.
Nombre de messages : 5 Maladie : Hystérique <b>Surnom du Patient</b> : Ange <b>Orientation de Votre perso</b> : Hétéro Date d'inscription : 29/03/2008
Dossier Personnelle Rang: Membre Relations:
| Sujet: Re: Angelika Hermann [100%] Sam 29 Mar - 22:02 | |
| Waiiiis merciiiw ^^ Huhu, je vais viiite poster! xD | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Angelika Hermann [100%] | |
| |
| | | | Angelika Hermann [100%] | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |